Jusqu’au mois de novembre, la Cité de la dentelle et de la mode de Calais accueille une exposition signée Yves Saint-Laurent. Atypique, elle est composée de plusieurs tenues scandaleuses. Elle explore avec élégance les différentes facettes de la transparence féminine. Si la plupart de ces pièces sont captivantes, trois d’entre elles se démarquent par leur caractère sulfureux.
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La nude dress et sa fluidité
La nude dress est l’une des pièces les plus audacieuses du créateur Yves Saint-Laurent. Plus de cinquante ans après sa sortie, elle continue de faire de l’effet dans l’univers de la mode. Elle se présente sous les traits d’une robe noire fabriquée en mousseline de soie. Entièrement transparente, elle est ornée de plusieurs plumes d’autruche qui dissimulent subtilement les parties intimes.
Elle est aussi agrémentée d’une fine ceinture qui s’installe à même la peau. À sa sortie en 1968, elle a reçu des critiques mitigées sur le marché. Très peu de femmes ont osé braver leur pudeur pour la porter. À l’image d’une Ève des temps modernes, la danseuse de ballet Zizi Jeanmaire a néanmoins voulu la porter lors d’une émission télévisée.
L’emblématique see-through blouse
Pour sa collection printemps-été 1968, Yves Saint-Laurent a réalisé un grand tour de force en intégrant le smoking à la garde-robe des femmes. Il a voulu s’affranchir des carcans et normes étriqués de son époque. C’est alors qu’il dévoile au public un ensemble qui exalte les charmes féminins. Surnommée « see-through blouse », cette tenue est composée d’un bermuda et d’une veste longue.
Elle se porte avec une ravissante blouse noire totalement transparente. Si beaucoup y ont vu une nouvelle forme d’élégance, d’autres ont émis des réserves quant à la possibilité de le porter au quotidien. La tenue n’a donc pas fait l’unanimité auprès des hautes sphères de la société française. Toutefois, la jeunesse s’est empressée d’aller en boutique pour s’en procurer.
La robe de soir photographié par Jeanloup Sieff
La robe de soir photographiée par Jeanloup Sieff est l’une des pièces iconiques de la marque Yves Saint Laurent. Présentée dans la collection automne-hiver 1970, celle-ci a enregistré un énorme succès. Avec ses manches longues et sa découpe classique, elle a, de face, les allures d’une robe chaste.
Il faut attendre de découvrir son profil arrière pour remarquer qu’elle est scandaleuse. Au niveau du dos, le créateur a fait une grande ouverture qui laisse voir la naissance des fesses. En plus d’être fine et délicate, la dentelle utilisée pour cette ouverture ressemble à un tatouage réalisé à même la peau.
